Compensation carbone, Certifications, RSE… Pour la (dé)croissance verte ?
Par Fabrice Pawlak, 49 ans, co-fondateur Togezer.
On s’est rendu à la grande messe worldwide de l’ATTA, cette fois-ci à Goteborg, qui réunit tous les ans 800 supposés leaders du travel adventure. Et cette année, le sujet c’était “climate changes”. Il y eut un côté Silicon Valley et goodys à gogo, écrans super géants comme d’habitude, des VIP de toutes les couleurs, des winners leaders, une poignée de loosers sceptiques franco-italiens (nous), et des sponsors prestigieux comme AirBnb, et aussi des conférences souvent intéressantes dont la meilleure, cocorico, fut pour moi celle donnée par Eric Balian, de Terdav, qui racontait avec pertinence leur aventure pionnière dans la “compensation carbone”. Le show de clôture fut dantesque avec la conversation entre le CEO de l’ATTA et l’ex-ministre du tourisme de Jordanie et ex-haut-fonctionnaire de l’ONU. Le message final c’était : “ Growth green, stronger, further, higher ! ”, un condensé de la pensée transhumaniste victorieuse californienne. Pour être juste et complet, l’ATTA demeure ze place to be pour rencontrer plein de gens, réseauter, renifler les tendances ou simplement l’air du temps donc le lieu idéal pour les croissancistes verts mais ambiguë pour les décroissancistes verts de mon espèce.
Il fut essentiellement question de comment compenser la toxicité des vols aériens de nos clients, en plantant des arbres par exemple, mais rarement de comment réduire le bilan carbone du tourisme tout simplement.
Je ne parviens pas à comprendre qu’en augmentant le nombre de voyageurs dans le monde, on puisse favoriser l’environnement, même en compensant par la plantation d’arbres.
Et aujourd’hui, on se pose la question: “ Faut-il faire de la compensation carbone ? ”, tout en regardant de près ce que font nos homologues réceptifs ou les distributeurs.
Je reconnais volontiers les bienfaits pour le climat de la compensation carbone, car c’est bien ce qui compte : est-ce mieux pour la planète ?
Je crois pour ma part que la compensation carbone, c’est promouvoir la croissance verte, et je ne crois pas à la croissante verte. Je suis simplement pour la décroissance (de consommation de ressources/habitant et donc de PIB, car la corrélation énergie-pib-climat est très forte) et je pense même qu’elle est souhaitable, déjà enclenchée et inéluctable et que nous nous dirigeons rapidement vers un monde low tech et low carbone. Évidemment, la décroissance s’oppose à l’ADN de l’entrepreneur que je suis et est le cœur de mes propres contradictions au quotidien. Je ne suis pas un exemple, mais j’y pense et à force d’y penser, je change.
Concrètement, cela veut dire moins voyager en avion.
Faut-il compenser nos voyages ?
Quelques ordres de grandeur pour les GES (gaz à effet de serre, responsable principal du réchauffement climatique https://jancovici.com/changement-climatique/predire-lavenir/de-combien-la-temperature-peut-elle-monter/)
L’essentiel des GES de source humaine, ce sont :
- rendre l’énergie disponible et consommable (centrales thermiques, réseaux, transports, raffinages, …) ;
- l’habitat (cimenterie, climatisation et chauffage) ;
- la transformation en biens intermédiaires (bois en planches, roches en parpaings, …) ;
- la mobilité et le transport au quotidien des gens et des marchandises ;
- l’alimentation (et en particulier la viande rouge).

Il faut comprendre ici que la solution n’est absolument pas d’arrêter de voyager et de ne rien changer à notre quotidien. L’objectif raisonnable est de réduire de 4% par an en moyenne nos rejets en GES, à partir de maintenant, donc en gros notre consommation en énergie fossile (gaz, pétrole, charbon), tout en faisant le reste aussi.
Pour avoir un impact sérieux et durable, il faut d’abord mieux isoler son habitat ou construire sa maison différemment et réduire de 1°C la température ambiante et mettre un pull le soir en hiver. Ensuite, arrêter d’acheter des SUV (4×4 citadin) et modifier sa mobilité au quotidien, manger beaucoup moins de viande rouge, baisser sa consommation courante d’objets souvent inutiles, par exemple ne plus suivre les modes vestimentaires, aller vers le zéro déchet, de meilleurs emballages, … et pourquoi pas aller vers de la mutualisation ? (pourquoi ne pas partager un taille-haie entre voisins ?), du co-voiturage, de la colocation, vers l’économie circulaire, la réparabilité des objets, la fin de l’obsolescence programmée, l’interdiction des panneaux lumineux de publicité surtout la nuit (ou supprimer la pub ! de toute façon, qui la paie ?), interdiction des réchauds de terrasse dans les cafés, etc. changer progressivement et collectivement notre consommation de ressources… sobriété.
C’est certain, voyager une fois par an et plus longtemps et moins loin au lieu de trois fois en low-cost pour des week-ends à Barcelone, Prague et Malaga, sera aussi très bénéfique à mon bilan carbone. Et arrêter de prendre l’avion encore mieux ou simplement le remplacer par le train quand c’est possible.
Ensuite, je note :
“Le numérique émet aujourd’hui 4 % des gaz à effet de serre du monde, soit davantage que le transport aérien civil. Cette part pourrait doubler d’ici 2025 pour atteindre 8 % du total – soit la part actuelle des émissions des voitures. Tandis que la contrainte climatique impose une baisse drastique des émissions mondiales de gaz à effet de serre dans les prochaines années, le numérique accroît sa consommation d’énergie de 9 % par an.”
(rapport résumé ici: https://theshiftproject.org/article/climat-insoutenable-usage-video/)
A noter que l’essentiel de la pollution numérique provient des vidéos en streaming, et en particulier des vidéos Facebook et Netflix, qui se lancent désormais sans même le demander. Et de l’obsolescence programmée et de la non-réparabilité de nos smartphones. Il suffirait donc d’avoir une consommation numérique plus sobre et d’éviter les vidéos en streaming (netflix, facebook, insta, …).
Ne devrions-nous pas dans notre RSE interdire l’usage des réseaux sociaux privés pendant les heures de travail dans nos entreprises et éduquer nos collègues à une consommation plus sobre du numérique et acheter du hardware réparable, au moins dans nos bureaux ?
Ce que je veux d’abord dire, c’est que le transport aérien civil émet environ 6% des émissions GES françaises (beaucoup moins pour les pays pauvres). C’est trop mais là n’est pas l’essentiel des GES.
Pour autant, Togezer, même si tout le monde s’en fout, est favorable à des taxes progressivement plus importantes sur le kérosène aérien et de manière générale favorable à des taxes sur tout ce qui est carboné. Et pourquoi pas pour un rationnement par habitant des voyages aériens récréatifs.
Ensuite, techniquement, il est bon de savoir :
- Le parcours vers le lieu de vacances constitue, en général, 85% des émissions en GES (voyages lointains). La partie locale, résiduelle, qui incombe au réceptif, est à comparer à l’éco-empreinte du client s’il partait ailleurs ou s’il restait à son domicile, et a priori, son comportement sera le même. Nous sommes effectivement en faveur de la production locale, et de la consommation locale et en faveur d’améliorer l’utilité du voyage.
- Pour l’aérien : il y a peu de différences en terme d’émissions en GES, entre un vol de 500 km ou de 1000 km, car le décollage et l’atterrissage représentent la principale dépense d’énergie. Parfois, on “doit” le remplacer par le train (pour les pays produisant leur électricité au nucléaire, sinon ça ne marche pas pareil !).
- Nous pensons que plus on voyage, plus on doit consommer local, rendre son voyage utile et partir longtemps. Il n’y a plus de sens à aller au Japon pour des vacances de 5 jours, ou de partir faire un trek de 5 jours en Patagonie et d’appeler cela un éco-voyage parce qu’on marche à pied. Par exemple, on pourrait s’interdire de vendre des voyages courts s’ils sont lointains (par exemple 1 jour min par 1000 km, c’est une idée).
- Prendre l’avion ? Il est juste de dire : si je ne prends pas l’avion demain, il partira quand même; que je le prenne ou pas, cela ne change rien au climat. Par contre, si je fais le trajet en voiture, mon empreinte sera plus importante. Il est juste aussi de dire : « si tout le monde pense ainsi, alors le trafic aérien ne baissera jamais et nous sommes mal barrés ».
Nous pensons au final que chacun doit faire sa part, car nous avons besoin des politiques et les politiques ont besoin de nous :
- Aux gouvernants d’instaurer de fortes taxes sur le kérosène ou de rationner les déplacements récréatifs en avion.
- A chaque citoyen de moins voyager en avion et d’éviter de prendre l’avion, à chaque citoyen de s’informer sur les conséquences et de son niveau de consommation. Tout le monde devrait être éduqué au sujet. Comme pour les paquets de cigarettes, on pourrait avoir des photos horribles sur son billet d’avion.
- Si quelqu’un doit faire de la compensation carbone, c’est à la compagnie aérienne, et pas au TO, ni au réceptif.
- De toute façon, à la fin, c’est le consommateur qui paye, non ? Tant sa taxe que les conséquences du désastre écologique en cours. Mais la taxe pourrait servir, justement, à financer le combat, plutôt que “pas de taxe” et d’attendre la hausse inéluctable du prix de l’énergie, qui sera alors payée directement au producteur. La taxe “maintenant” reste chez nous, mais la hausse (taxe différée) partira en Russie ou au Moyen Orient, ou encore au Canada ! (La France achète du pétrole “sale” canadien mais s’interdit d’en extraire en Guyane… c’est incohérent, non ?)
Tout cela, ce sont les arguments du professionnel de tourisme que je suis. J’aimerais ajouter les arguments techniques et scientifiques, qui ont eu raison de mes doutes, vous ne perdrez pas votre temps, je vous le promets :
5 mn de lecture ici et Togezer vous octroie le Niveau 1 en compensation carbone :
http://www.carbone4.com/neditespluscompensation-de-compensation-a-contribution/
5 mn de lecture et Togezer vous octroie le Niveau 2 en taxe aérienne :
https://theshiftproject.org/article/aerien-climat-fiscalite-manuel-auto-defense-intellectuelle/
Quelques heures de lecture et vous n’aurez plus aucune chance de bosser à Air France (tentez toujours Togezer) :
http://www.carbone4.com/decryptage-mobilite-compensation-jetblue/
http://www.carbone4.com/?s=avion
aussi :
https://www.alternatives-economiques.fr/faut-arreter-de-prendre-lavion/00089449
Si vraiment, il subsiste des doutes, alors voici un article écrit par un expert qui explique pourquoi, dans la pratique, la compensation carbone ne rime pas forcément avec action pour le climat.
Le positionnement togeZer
Togezer croit à un monde de demain qui sera low-tech, low-carbone, et que la responsabilité sociétale et environnementale du réceptif est de favoriser un tourisme plus sobre en ressources et en énergie, et de réfléchir à des voyages plus vertueux (apprenant, utile, éducatif, rencontres, sérendipitiques).
Ce n’est pas le rôle du réceptif que de faire de la compensation carbone. Je peux en faire en tant que citoyen !
Faut-il poursuivre le tourisme ?
Nous nous sommes posés la question. Au final, notre réponse est oui. Voici quelques arguments et nous pourrons passer à la dernière partie, la Responsabilité Sociétale et Environnementale d’Entreprise (RSE) et les Certifications.
- Mon-Super-Réceptif n’a aucune influence sur le nombre de touristes sur ma destination. Si nous stoppons notre activité, cela n’aura aucune influence sur le climat, et cela n’aura qu’une seule influence, c’est que nous et nos employés devront trouver un travail, et pourquoi pas, former un club avec les hôteliers, les guides et les restaurateurs eux aussi réduits à changer d’activité. Et pour quoi faire ? Un travail de commercial qui parcourt les routes toute l’année ? Travailler dans une usine de voiture ? Élever des vaches qui rejettent plein de méthane ? Pointer au chômage et se mater Netflix toute la journée ? Vivre dans les bois et manger de l’herbe ? Ou prendre le boulot du moralisateur car lui, sans doute, a une activité non polluante et un comportement irréprochable ? Nous pensons que la solution n’est pas d’interdire le tourisme, la voiture, les usines, les radiateurs, l’achat de vêtements, la mobilité, le numérique, et de mettre tout le monde au chômage, et donc de supprimer aussi toute fonction publique (c’est bien le privé qui finance le public). Nous pensons même que le voyage possède, comme beaucoup de choses, des vertus d’éducation, d’échanges, de divertissement, de rencontres, de découvertes, de vie tout simplement. Il faut continuer à voyager, et plutôt près de chez soi, tout en connaissant l’éco-empreinte de son voyage pour la diminuer.
- Nous pensons que la solution, et nous ne sommes pas loin de penser qu’il s’agit là de la meilleure, est que chacun s’informe, puis informe son entourage et que chacun, à son niveau, qu’il soit président de la république, ouvrier agricole, boulanger, fonctionnaire ou agent de tourisme, réfléchisse à comment réduire sa consommation personnelle et professionnelle et à comment se préparer au monde de demain.
(Togezer lance une bibliothèque complète sur le sujet, ouverte à vous tous, à voir dans un autre article).
- Arrêter le tourisme en Tunisie ? … Il s’agit de la première industrie du pays, en situation de non-suffisance alimentaire. Arrêter le tourisme en club en Tunisie, c’est prendre le risque de plonger la population tunisienne dans de sales draps et d’obtenir pire que des rejets en GES des low-costs. Le tourisme reste un gros fournisseur d’emplois, et l’emploi la première source de stabilité, n’est-ce pas d’ailleurs la plus grande vertu du tourisme ?
- Nous pensons que le plus important, ce n’est pas de changer de métier mais de vivre différemment au quotidien. Les caravanes d’antan, socle à la diffusion des idées, du commerce et de la paix, seront remplacées par les voyages sobres de demain, nécessaires et véhicules de nos mythes et croyances.
Certifications et RSE
Certains parmi vous sont certifiés (ou en cours) depuis des années auprès de Tourcert, Travel life, B-corp, parmi les certifications les plus reconnues. Aussi, on vous suit de près et merci à ceux qui ont partagé leur expérience dans ce Yakafokon.
De vos expériences, j’en tire les enseignements suivants:
- Une certification est bénéfique avant tout pour le mode d’emploi et le suivi qu’elle propose.
- Le coût principal, au final, ce sont les ressources humaines internes (comme pour le déploiement d’un software).
- Il faut associer dès le départ l’ensemble des parties prenantes.
- Une certification est un long processus laborieux qui s’avère bénéfique et finalement rentable.
- Le processus de certification est l’occasion de tout revoir et de fédérer les troupes autour d’un projet positif.
- C’est sans doute mieux que de ne rien faire.
Togezer s’intéresse fortement à ce sujet car depuis le début, nous envisageons de créer notre propre label, contraignant ou pas, mais quelle légitimité, quelle crédibilité, quel objectif ? Ou de nous faire certifier nous-mêmes. Pour ensuite pouvoir vous conseiller, car c’est notre rôle.
Dès que Marion de Terra Andina Pérou m’a prévenu de sa certification Tourcert, en pleine crise environnementale, je suis allé voir sur le site web de Tourcert pour trouver quelque chose qui justifierait d’abord le tourisme. Même chose pour Travel Life. Et je n’ai rien trouvé sinon des préconisations de type “hôtel sans clim”, “fournir des pailles en bambou aux clients”. Et cela me gêne et pour m’expliquer, je CARICATURE:
Je suis fabricant d’armes et je me fais certifier par l’organisme Killing Softly. Ou je suis vendeur de tabac et je me fais certifier par l’organisme Smoke & Health… à partir du moment où l’organisme est partie prenante de mon industrie, donc s’il y a le mot TRAVEL ou TOUR dans son nom, il ne remet pas en cause mon industrie, et il participe sans doute à la croissante verte.
Donc je suis allé voir avec beaucoup d’intérêt le label B-Corp, dont on me parle depuis plusieurs années, lequel n’est pas dédié spécifiquement au tourisme.
Voilà ce qui j’y trouve, en homepage (les fautes d’orthographe sont d’origine !):

Ensuite, en lisant sur le site web, je comprends que personne de chez B-Corp ne viendra vérifier sur place mes réponses au questionnaire online, et que cela me coûtera, selon mon CA, de 2 000 à 30 000 us$ tous les 3 ans, et que 40% de cette somme sera reversée à d’autres ONG par B-Corp.
Cette présentation officielle indique qu’il s’agit plus de marketing ou de management que de sauver le monde. Bref, est-ce que le climat se fout de ma certification B-Corp ? Est-ce que ma certification B-Corp flèche vers une décroissance de conso ressources/habitant ? Et si ce n’est pas le cas, ne ferais-je pas mieux de simplement installer chez moi un récupérateur d’eaux pluviales ? A celui qui me répondra “les deux !”, je lui dis: “je suis limité en temps et en ressources, je dois prioriser, je ne peux en même temps me certifier, partir en promo en vélo, isoler ma maison, trier des déchets, … soyons aussi efficients car la transition est d’abord un arbitrage constant !”.
Nous, nous arbitrons pour la mutualisation.
Alors que faire ?
Sans doute continuer à lire vos partages d’expérience sur votre certification, et pourquoi pas tenter ici ou là telle certification.
A ce jour, nous pensons plutôt à plusieurs voies à suivre, dans les prochains mois :
1° Approcher un organisme indépendant et détaché du tourisme theshiftproject.org, et leur demander de nous aider à développer une certification, un label, une charte, qu’importe. Ou pourquoi pas, leur demander de certifier les réceptifs Togezer ? Pourquoi pas devenir un partenaire de theshiftprojet.org ? Bref, nous sommes de grands fans et gros lecteurs de theshiftproject.org. Au pire, nous nous en inspirerons beaucoup. En tous les cas, Togezer qui représente x réceptifs concernés a des chances de les intéresser. Nous vous tiendrons informés.
2° L’intelligence collective.
Organiser assez vite un débat avec tous les membres et même les non-membres en vue de co-construire un label, une charte, une RSE commune et sans doute informelle au début. Nous croyons beaucoup à notre rôle d’organiser ce club de réflexions autour du voyage vertueux et de l’entreprise sobre (organisation interne). Il est évident pour nous que l’intelligence collective des memberZ et leur envie de partager et d’avancer permettront de construire ce cahier des charges. En étudiant toutes les RSE, propositions, suggestions, expériences et en organisant un espace de réflexion commun, centralisant tout cela, en bossant le sujet, en collaborant avec les bons organismes, nous avons confiance en notre capacité un sortir du bon dans les prochains mois.
Merci aux volontaires/candidats de nous envoyer un email avec le sujet: “je veux mon maillot !”. Et nous vous inviterons à notre espace de travail numérique et nous vous mettrons dans la boucle. Et qui sait ? Peut-être cela se terminera par un forum de 3 jours à refaire le monde d’ici septembre 2020.
Avant tout, nous pensons que le plus important, c’est de modifier notre jauge : la richesse produite ne doit pas être qu’exclusivement financière. Nous allons tenter de rassembler les réceptifs qui partagent cette idée.
Nous pensons que si notre démarche est sincère, sérieuse, engagée, alors une partie du marché le reconnaîtra et préfèrera travailler avec un DMC Togezer. Il n’y a aucune raison qu’un directeur de TO ou de réseau d’agences ne pense pas comme nous. Nous partageons sans doute le même constat, alors pourquoi pas l’envie de travailler ensemble ? Et si cela ne marche pas, tant pis, nous aurons essayé, sans regret.
3° BIBLIO
Participer activement, intelligemment, à la conscientisation de nos interlocuteurs : nous-mêmes, nos employés, nos prestataires, nos clients, nos familles, nos copains.
4° RSE propre à Togezer:
Ne plus participer/financer la croissance pour la croissance. Réfléchir à une nouvelle jauge de la richesse produite qui ne peut pas être exclusivement financière.
J’ai envie de terminer par un morceau du texte lu ce matin sur lemonde.fr : https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/08/16/ecologie-climat-l-effondrement-n-est-pas-ineluctable_5499848_3232.html
Les signataires : du beau monde, vous jugerez.
“L’une des perspectives invite chacun de nous à agir à sa place, depuis le plus humble citoyen jusqu’aux plus hauts décideurs politiques, financiers et industriels. Elle nous invite à une double lucidité autant sur les risques écologiques majeurs qui nous menacent si nous n’agissons pas maintenant, que sur la force de résilience de l’humain et de l’ensemble du vivant.
Loin de tout romantisme mièvre, c’est l’expérience concrète de l’amour de la vie, la tendresse partagée entre nous et avec notre environnement – bien plus que la panique face à la fin du monde – qui invitent à agir. Seule la soif d’un monde plus humain peut nous donner l’énergie collective nécessaire à l’invention d’une sobriété heureuse et nous sortir de notre fascination morbide pour l’accumulation de nos déchets. Cet amour peut et doit être exigeant. Le temps presse.”